5 avril : le point sur la télé-kinésithérapie

tele kine2C’est dans l’air, on en parle, on entend tout, et même le reste… Un petit point s’impose :

Le L4321-1, redéfinissant la profession depuis janvier 2016, précise : « La pratique de la masso-kinésithérapie comporte la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic kinésithérapique et le traitement :  1° Des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne ;   2° Des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles.  …..Dans le cadre des pathologies héréditaires, congénitales ou acquises, stabilisées ou évolutives impliquant une altération des capacités fonctionnelles, le masseur-kinésithérapeute met en œuvre des moyens manuels, instrumentaux et éducatifs et participe à leur coordination…. »

Le R 4321-4 précise : « On entend par gymnastique médicale la réalisation et la surveillance des actes à visée de rééducation neuromusculaire, corrective ou compensatrice, effectués dans un but thérapeutique ou préventif afin d’éviter la survenue ou l’aggravation d’une affection… »

Rien n’interdit donc le télé-conseil ou la télé-surveillance de soins à distance :

Le kinésithérapeute est un éducateur en santé (parfois dans le cadre de l’éducation thérapeutique) de première ligne, et est en droit de pratiquer ce télé-conseil en santé, ou la télé-surveillance de soins déjà engagés pré-confinement, en pleine responsabilité.

Toutefois il convient de noter :

  • de parler de télé-conseil ou télé-surveillance, et d’éviter/proscrire les termes de télé-consultation, réservé aux médecins, de télé-suivi réservé aux IDE et télé-orthophonie aux  orthophonistes à ce jour:  le CNO et les syndicats bataillent ferme en ce moment !   ICI le document sur les pros de santé autorisés et la page du ministère à ce sujet.

 

  • à ce jour, de ne pas facturer de telles interventions, qui ne sont absolument pas relevables de la NGAP, non reconnues par l’UNCAM, la CNAM, ou le ministère, ni même en HN ce qui serait source d’ennuis futurs.

 

  • il s’agira donc de suivi simple, à ce jour bénévole, d’un patient qui était pris en charge au cabinet, dans les suites de sa PTG par exemple, afin de lui conseiller de nouveaux exercices, ou de contrôler sa mobilité et la réalisation des exercices prescrits. Il sera également interdit de les facturer à postériori, post-confinement, ce qui relèverait de la fraude gravissime.

 

  • il pourra aussi s’agir de donner des conseils bénévoles à un patient bloqué, appelant pour des soins à domicile qui de fait ne sont pas recommandés actuellement et d’assurer un suivi à distance bénévole au fil des jours sur les exercices proposés.

 

 Les moyens :