Régine DALMEYRAC, masseur-kinésithérapeute cadre au Centre Hospitalier d’Aurillac,est nommée « facilitateur EPP » par le CNO pour la Région Auvergne.
L’EPP (Évaluation des Pratiques Professionnelles) est en marche. Le Conseil national de l’Ordre et la HAS (Haute autorité de Santé) ont signé en septembre dernier une convention pour expérimenter la mise en route des fameuses EPP.
En Auvergne, et donc chez nous en Allier, cette expérimentation se fera sous le contrôle du Conseil régional dont c’est une des missions, et sous l’impulsion de Régine Dalmeyrac.
Rappelons donc que l’EPP est une démarche organisée d’amélioration de pratiques, avec analyse des pratiques et comparaisons avec des référentiels issus de recommandations (type HAS), de communications ou textes validés par la profession, de consensus professionnels. Une démarche d’EPP n’est jamais lourde, coercitive ou sanctionnante, et ne vise qu’à aider le professionnel à améliorer sa pratique quotidienne.
Une EPP peut se faire avec plusieurs outils,. L’un des plus connus est l’auto-évaluation : le praticien analyse plusieurs dossiers patients de même pathologie en remplissant une grille, puis synthétise ses résultats dans un tableau. Il est alors à même de voir objectivement l’écart entre ce qu’il fait, ce qu’il croyait faire, et ce qui est considéré par la profession comme ce qu’il faudrait plutôt faire. A lui après alors sereinement et lucidement d’entreprendre les corrections qu’il souhaite, que ce soit par une petite modification de pratique (systématisation d’une prise de mesure souvent oubliée par exemple) ou par une reprise de formation continue pour refaire le point sur les dernière techniques. Tout est possible et envisageable.
L’EPP est aussi possible à travers ce qu’on appelle des groupes de pairs, ou groupes d’échange qualité en kinésithérapie. Quelques kinésithérapeutes volontaires se retrouvent régulièrement, chacun avec un dossier patient ciblé sur un thème, et échangent ensemble en comparant leurs pratiques sur ce thème, avec un des membres vérifiant via les publications et sources à disposition la validation professionnelles des protocoles, des pratiques et techniques évoquées.
L’idée de l’EPP est d’aller vers une amélioration au bénéfice du patient, bien sûr, mais aussi du praticien : ce dernier en acquérant des protocoles, en analysant son activité et en maintenant ses connaissances devient plus efficace, plus efficient, plus valorisé auprès de ses patients, et évidemment plus reconnu.
Dans tous les cas, oubliez cette idée du vilain kiné contrôleur venant par surprise ou non dans votre cabinet pour vous jauger, vous juger, vous attribuer de bonnes ou de mauvaises notes, et vous donner des leçons de kinésithérapie.