Le yoga, pour les thérapeutes que nous sommes, est généralement une pratique qui réunit postures, respiration et méditation (Haṭha Yoga). Cette discipline rentre dans le groupe de activités de gymnastique et de relaxation, que les kinésithérapeutes ont règlementairement le droit de pratiquer :
art R 4321-13 : « Selon les secteurs d’activité où il exerce et les besoins rencontrés, le masseur-kinésithérapeute participe à différentes actions d’éducation, de prévention, de dépistage, de formation et d’encadrement. Ces actions concernent en particulier : … La pratique de la gymnastique hygiénique, d’entretien ou préventive… »
Il importe évidement que le kinésithérapeute ait compétence et maitrise ces techniques, et puisse en attester le cas échéant.
Cette activité permet :
- D’améliorer sa souplesse ;
- De travailler son système cardio-vasculaire et la régulation de son souffle ;
- De renforcer ses muscles de manière globale ;
- De travailler sa proprioception ;
- D’apprendre à écouter son corps et la manière dont il fonctionne.
C’est une activité de choix pour se remettre dans le mouvement et renouer avec une activité physique, dans le cas de nombreuses pathologies et convalescences.
Cependant il y a des zones de flous autour du Yoga: son efficacité réelle (certains ne se privent pas d’en faire un remède miracle universel, sans aucune preuve, alors que, quelles que soient les études, les résultats ne sont pas significatifs et les méthodologies peuvent facilement être remises en question), et le risque de débordements ou dérives sectaires.
Il y a aussi la notion d’accidentologie réelle et de blessures ou lésions liées au Yoga, non négligeable : la page du CNOMK (http://www.ordremk.fr/actualites/patients/le-yoga-entre-mythe-et-realite/) vous détaillera tout ça (exemple : 2508 participants + 271 profs de Yoga = 30% de blessés !)
Le kinésithérapeute, s’il n’est pas qualifié à donner des cours, pourra toujours conseiller, informer des contres-indications personnelles son patient désirant commencer cette pratique, voire l’envoyer ver un confrère ou consœur pratiquant et donnant des cours.
Le kinésithérapeute désirant en faire une activité régulière sera avisé de prendre sa carte d’éducateur sportif auprès de la DRJSCS.