Donc, imaginons que vous, kinésithérapeute, vous êtes contact du patient qui est contact d’un contact d’un contact du voisin du facteur de la boulangère de la commune où on a trouvé un cas COVID…. Que faire ?
Oui, cela peut faire sourire, mais trop de flou dans les propos des uns et des autres, sur les réseaux sociaux (le BFM/CNN/LCI de l’info kiné!) entraine des comportements aberrants.
Cas contact à risque :
Vous êtes contact en vie privée, sans protection ou mal protégé : vous allez être prévenu par la personne positive, voire par la CPAM. Vous suivez alors la règle communiquée par Santé Publique France (arrêt de travail et test) et vous pourrez sans doute bénéficier d’IJ en vous adressant à la CPAM Allier. Bien entendu vous fermez votre activité jusqu’à 0 symptôme pendant 4 jours (hors toux sèche irritative qui peut perdurer) et test négatif.
Cas contact non à risque (défini par HCSP) :
Vous avez été contact d’un patient avéré Covid+ en situation de soins, et vous étiez protégé (double masques, etc) : vous n’êtes pas considéré contact à risque.
Mais:
- vous surveillez d’éventuels symptômes, tout en continuant à travailler et en respectant les gestes barrières
- si symptômes : arrêt immédiat et test à 6/7 jours du contact ( vous êtes prioritaire) et arrêt en attente du résultat (confiez vos patients à confrère ou consœur)
- – test négatif : reprise du travail car les symptômes étaient certainement dus à autre chose. Protection ++ cependant, on évite les patients a risques quelques jours.
- – test positif : vous êtes Covid positif : poursuivre l’arrêt, attendre une disparition des symptômes pendant 4 jours consécutifs et nouveau test de contrôle : s’il est négatif, reprise du travail protégé.
À NE PAS FAIRE :
Le cas des salariés :
- Un salarié symptomatique Covid avéré testé est en arrêt.
- Un salarié asymptomatique avéré positif peut parfois être rappelé par son employeur et accepter de le faire : sa présence est alors jugée indispensable au service en accord avec le chef de service, le cadre , la médecine du travail et les hygiénistes de l’établissement. C’est là une question de santé publique, puisqu’il y a alors carence de personnel, et que le patient, contrairement au libéral, ne peut être confié a un confrère.